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Maradona, Dominici et Secrétin : une semaine d'hommage au Sport

Dernière mise à jour : 14 déc. 2020

La gueule de bois est sévère. C’est le chagrin noyé et la larme à l'œil que les amoureux du sport déposent le linceul mortuaire sur cette triste semaine. Les Muses de Paris souhaitent rendre hommage aux grands sportifs que le glas a accompagnés durant ces quelques jours. Comment les fans attristés peuvent-ils encore espérer trouver l’inspiration au milieu des sanglots, provoqués par la disparition de leurs idoles ?


Avec leur disparition, on a le sentiment que c’est le temps qui passe, puis s’efface et trépasse. Avec leur disparition, on a le sentiment que c’est un pan de notre être qui nous glisse, impuissant, entre les doigts… Avec leur disparition, on a le sentiment que c’est une époque qui plonge inexorablement dans le brouillard du passé et finira un jour par connaître l’oubli éternel, dont seuls les livres d’Histoire et autres chroniques pourront préserver la flamme du souvenir. Pourtant, le deuil peut être le moment de se réjouir, de sourire à la nostalgie des émotions passées, et de se souvenir de ces hommes qui ont culminé à la cime de nos rêves inavoués ; de ces hommes qui ont su conquérir nos cœurs au moyen de vibrants exploits, exaltés par la tension des grands matchs, frissons extrêmes et savoureux de tout passionné de sport qui se respecte.

Rappelons-nous ensemble de l’inspiration qu’ils insufflèrent à des millions de supporters, à travers le temps et l’espace. Communions ensemble à la mémoire de ces hommes nous rappelant, à qui veut l’oublier, que seul le sport peut s’enorgueillir de la magie universelle de soulever les foules. Hommage à Christophe Dominici, Jacques Secrétin et Diego Armando Maradona. Rappelons-nous, pour mieux les laisser partir.



Maradona : “El pibe de oro”

Si Christophe Dominici incarnait un personnage lumineux, Maradona serait plutôt son penchant obscur. Ou plus précisément, il incarnait cette ambivalence entre l'obscurité et la lumière, l’élégance pure et la roublardise discourtoise. Précoce, imprévisible, fulgurant, Diego Armando Maradona a illuminé l’univers du ballon rond tout au long de sa carrière.

Né le 30 octobre 1960 à Lanús, dans un bidonville au sein d’une famille défavorisée, d’une mère femme de ménage et d’un père travaillant à l’usine,

Maradona dira une fois adulte : “Je suis né dans une résidence privée… privée d’eau et d’électricité”.

Peu d’opportunités de rêve s'offrent à lui ; l’école ne l’intéresse pas. Seul le sport offre un possible El Dorado à celui qui sera surnommé El pibe de oro (le gamin en or), promis à un avenir de misère du fait de sa naissance. La boxe, à l’instar de Carlos Monzon, fait rêver, mais ne rivalise pas avec la magie du football ! Problème : comment pratiquer ce sport sans avoir les moyens de se payer un ballon ? Les gamins du quartier fabriquent alors une balle avec les moyens du bord : morceaux de drap, papiers, bouts de scotch et de ficelles, tout est bon pour forger l’élément central du jeu et taper dans la balle.

Du fait de cette balle imparfaite aux rebonds capricieux, Diego Maradona développera une adresse remarquable balle au pied, quasiment instinctive d'artiste/jongleur, contrebalançant un physique ne le prêtant pas à réaliser son rêve - puisque de petite taille - dans une époque dominée par un style de jeu âpre et physique.

A 10 ans, il sera repéré par un entraîneur puis intégrera l’équipe des Argentinos Juniors. Il est tellement à l’aise avec le ballon qu’il sera désigné, à l’âge de 11 ans, comme “chauffeur de salle” à la mi-temps des matchs de première division argentine de l’équipe senior de son club. A l’image d’un saltimbanque, son spectacle de jongles divertit un public déjà acquis à sa cause ; si bien que les médias finissent par entendre parler du petit Diego. Première interview, devenue aujourd’hui célèbre, au cours de laquelle le journaliste lui demande de confier son rêve.

Réponse immédiate : “c’est simple, je veux faire une coupe du monde avec l’Argentine, et la gagner”.

Prophétique bonhomme…

Son parcours tient du fait qu’il se soit forgé seul. Propulsion à à peine 16 ans en sélection d’Argentine. 16 ans ! En comparaison, Kylian Mbappé a connu sa première sélection en équipe de France à l’âge de 18 ans. C’est dire la précocité du minot ! En 1978, Maradona était promis à jouer la prochaine coupe du monde, mais sera finalement sorti de l’équipe par son sélectionneur du fait de sa prime jeunesse, malgré plusieurs distinctions au cours des matchs de qualification. Il aurait pu devenir le plus jeune joueur de l’histoire de la Coupe du Monde...



La guerre des Malouines et la vengeance de la “mano de Dios”


Si Maradona loupe finalement cette Coupe du Monde 1978, il se rattrapera bien largement lors des suivantes, et surtout à celle de 1986, notamment lors du match de quart de finale opposant l’Argentine et l’Angleterre. Match qui se déroula dans un contexte géopolitique tendu entre les deux pays, quatre années après la fin de la guerre des Malouines (2 avril - 14 juin 1982).

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Localisation des îles Malouines

La junte militaire argentine au pouvoir à l’époque, menée alors par Leopoldo Galtieri, compte sur ce conflit pour consolider sa légitimité en unissant le pays, confronté à une crise économico-sociale majeure largement pointée du doigt par les défenseurs des droits de l’homme. L’Angleterre de Margaret Thatcher entend, elle, faire respecter les conventions internationales et détourner l’attention du peuple britannique, alors grandement remonté par la politique répressive et ultra-libérale de la Dame de Fer. Cette dernière y voit une occasion de redorer sa popularité. La guerre se soldera par la victoire des britanniques.


Retour au match. Le sentiment d’humiliation des suites de la défaite dans la guerre des Malouines est encore vif du côté du peuple argentin, et ce dernier entend bien laver son honneur sur le dos des joueurs anglais. C’est la vengeance du petit pays contre le gros. L’enjeu dépasse largement celui du Football. Les Argentins ne seront pas déçus. Au-delà des enjeux, ce match illustre également parfaitement les deux facettes de Maradona : tantôt vicieux, tantôt génial. Ce match représente la quintessence du personnage.

De retour de la mi-temps, le leader de l'équipe argentine part dans ses œuvres balles au pied vers le camp adverse, transmet le cuir à l’un de ses coéquipiers alors au duel avec un défenseur anglais ; défenseur anglais qui, d’un geste défensif maladroit, remet instantanément la balle d’une passe en cloche, dans la course du virevoltant attaquant, dans la surface de réparation anglaise. Le gardien britannique sort de sa cage, la confrontation est inévitable. Armé de son petit mètre 65, Diego semble bien mal embarqué dans ce duel. Alors, usant de toute sa malice pour gagner quelques centimètres de rallonge, le prodige argentin s’élance dans les airs, et vient toucher volontairement le ballon de la main (geste d’anti-jeu prohibé au football) l’envoyant au fond des filets adverses. Consternation côté anglais ! Les joueurs se ruent vers l’arbitre, seul acteur de la rencontre à ne pas avoir décelé la tromperie, accordant le premier but à l’Argentine.


Par cette tricherie le peuple argentin a vu, dans une passion toute latine, une intervention divine censée réparer l’injustice commise dans les Malouines. Aucune raison alors d’être fair-play ! A la guerre comme à la guerre...

Diego Maradona dira après le match : "Ce but, je l'ai marqué un peu avec la tête et un peu avec la main de Dieu".

La signature est apposée. Son geste sera baptisé La mano de Dios. Clin d'œil divin du soutien du Tout-Puissant à la cause argentine. Et pour enfoncer le clou de l'humiliation pour les Anglais, à peine quelques minutes plus tard, l’inspiration la plus pure frappera le stade Azteca de Mexico. Diego Maradona remet le couvert au terme d’une folle cavalcade. Partant de sa partie de terrain, le prodige argentin dribble avec une facilité déconcertante la moitié de l’équipe anglaise, avant d’aller inscrire l’un des plus beaux buts de l’Histoire du Football. La ferveur de tout un peuple explose aux yeux du monde entier, dans un immense élan de bonheur et de fierté caractérisé en direct par les commentaires du journaliste argentin Victor Hugo Morales, passés à la postérité pour les intenses émotions de son propos. L’Argentine s’impose 2 buts à 0.

La suite de la compétition sonne comme une évidence, l’histoire semblait déjà écrite. Maradona marche sur l’eau, permettant à son pays de remporter sa deuxième Coupe du Monde. Le rêve du petit acrobate de 11 ans est enfin réalisé.



"Dieu" vaincu par ses démons


Fort de son talent et de la véritable vénération que lui voue la planète Football, tous les clubs se l'arrachent ! Jamais un joueur n’aura été autant payé que Maradona à son époque. Après un passage au FC Barcelone, quelques dérives en boîte de nuit et quelques lignes blanches franchies (il n’est pas question ici des lignes blanches délimitant le terrain de football…), la mafia napolitaine paiera le transfert du numéro 11 de l’albiceleste vers la ville italienne, qui l’accueillera comme un véritable Dieu vivant avec une foule noire de monde pour son arrivée.


Un tel succès monterait à la tête de n’importe qui, occasionnant de trop grandes tentations pour le bonhomme issu d’un bidonville : immenses fêtes, jeunes filles, mauvaises relations, alcool et drogues. Prémisses d’une longue descente aux enfers vers la fin de sa carrière et pour le reste de sa vie... Lors de la finale de la Coupe du Monde de 1990 à Rome, opposant une nouvelle fois la RFA et l’Argentine, il insultera le public italien qui siffle l'hymne argentin de «Hijos de puta», puis, quittera le rectangle vert sur un contrôle antidopage positif en 1994. Également capable, sur le terrain, de hargne viscérale et de colère monumentale, sanguin incontrôlable, il s’abandonnait régulièrement à ses bas instincts, lui occasionnant cartons rouges et échanges de coups. Le plus célèbre de ses coups de chaud restera sans doute le coup de pied dans les parties intimes de Batista, grand joueur brésilien de l'époque, au cours d’un match du groupe C de la Coupe du Monde 1982, la première de Maradona, face à l’ennemi héréditaire. Une expulsion qui coûtera la qualification de sa nation à la phase finale de la compétition. Après la fin de sa carrière, la star argentine n’en finira plus de céder à ses démons autodestructeurs, entre trafics de cocaïne, prise de poids et capacités cognitives réduites du fait de la prise de stupéfiants, il s’éteindra à seulement 60 ans d’une crise cardiaque à Tigres, en banlieue de Buenos Aires. Malgré l’image écornée de l’homme, le joueur restera comme l’un des plus grands génies de son sport, n’en finissant plus d’inspirer des générations entières de fans dévoués au natif de Lanùs.

A Naples, en Argentine mais également dans cinquante-huit autres pays du monde, des Églises maradoniennes furent érigées en son honneur. Avec en 2007 pas moins de 80 000 à 100 000 adeptes à travers le monde, l'Église maradonienne est loin d'être une blague, et possède, à l’instar d’une véritable religion, ses propres jours saints, son calendrier, ainsi qu'une prière très spéciale : le Diego Nuestro, à la façon du Notre Père catholique.


Enfin, au-delà de l'icône sportive, Maradona est aussi très impliqué dans la politique de son continent. Populiste, au sens noble du terme pour les uns, polémiste pour les autres. A l’instar de ses buts vengeurs d’une nation inscrits contre l’Angleterre en 1986, Diego Maradona deviendra, largement aidé par ses prises de positions publiques, une véritable icône mondiale de l'anti-impérialisme. Du fait de ses origines, il a constamment manifesté un véritable attachement pour le peuple : soutien de la cause palestinienne, s’affichant aux côtés d’Hugo Chavez lors de ses dernières élections présidentielles vénézuélienne de 2012, soutien d’Evo Morales ou encore très proche de Fidel Castro, qu’il considéra comme son père.


Trois jours de deuil national ont été décrétés en Argentine au lendemain de la nouvelle de la disparition de la légende Argentine. Grâce au Football, un peuple tout entier est entré dans la dignité grâce à ce joueur.

Pelé a dit qu’il espérait que lui et Maradona joueront ensemble au football au firmament. Le prodige argentin a simplement pris de l’avance sur le Roi brésilien. Et si Dieu a récupéré sa main et ajoute une nouvelle étoile à un ciel qui brille, les fans de l'icône éternelle, eux, vacillent le temps d’un adieu solennel.



Christophe Dominici : jambes de feu, carrière exceptionnelle

« Le Maradona du rugby ». C’est ainsi qu’un certain Eric Bayle, bien connu des spectateurs du rugby sur Canal +, s’enflamme à son micro pour qualifier avec vénération Christophe Dominici ; au terme d’un formidable essai inscrit en finale du Top 14 (championnat de France de Rugby) contre Biarritz, qui n’empêchera toutefois pas la victoire des biarrots. C’était en 2005. Quinze ans plus tard, le parallèle entre la légende du ballon rond, Diego Maradona, et la flèche Dominici, prend tout son sens alors que ces deux étoiles du sport nous ont quittés à un jour d’intervalle.


« Domi », c’est avant tout un symbole de l’incontournable french flair, cette inspiration surprenante du rugby français, capable de renverser le cours d’un match en une étincelle. Celui qui a tragiquement disparu à l’âge de 48 ans laisse derrière lui des souvenirs impérissables à tous les amateurs du ballon ovale. Au Panthéon de ses vingt-cinq essais inscrits sous la tunique tricolore, on n’oubliera jamais cette réalisation miraculeuse en demi-finale de la Coupe du Monde 1999 face aux redoutés All Blacks. Profitant d’un rebond favorable, ce fut l’occasion pour l’ailier de poche français d’aller conclure une chevauchée fantastique, l’amenant en terre promise, suite à une action folle. Ce jour-là, les français devinrent la bête noire des Blacks ; et Dominici laissa médusé le légendaire Jonah Lomu, qui portait aussi le numéro 11, mais sous le maillot à la fougère argentée.

On pourrait satisfaire les puristes du ballon ovale en épluchant toutes les actions rocambolesques réalisées par l’ailier tricolore au cours de sa carrière. Ce serait une entreprise bien longue, jalonnée de multiples rebondissements. Car l’histoire de Christophe Dominici sur les prés verts est le reflet d’un succès qui ferait rêver n’importe quel jeune joueur à l’heure actuelle.


Quintuple vainqueur du Championnat de France (1998, 2000, 2003, 2004, 2007) gagnant du Tournoi des VI Nations à quatre reprises (1998,2004, 2006, 2007), finaliste de la Coupe du Monde 1999 : le palmarès doré du rugbyman né à Toulon s’inscrit dans l’une des plus belles pages du rugby français. Soulever le "bout de bois", cet insaisissable Bouclier de Brennus (trophée du champion de France) à plusieurs reprises dans une carrière, battre les titanesques All Blacks par deux fois, s’offrir une première cape royale au stade de France face aux Anglais (1998), sont autant de choses qui ont façonné l’histoire de ce joueur à la forte personnalité.

Parmi les nombreuses personnes ayant prononcé quelques mots pour lui rendre hommage, on retient déjà Max Guazzini, ancien président du Stade Français, qui a vu son club connaître un véritable âge d’or lorsque Dominici était dans les rangs parisiens. C’était l’époque glorieuse pour l’équipe de la ville au maillot rose. Une époque dont l’ancien joueur du XV de France fait partie intégrante.

Quelques jours avant le match des Bleus face à l’Italie de samedi dernier, 28 novembre 2020, on comprend aisément pourquoi le président de la Fédération Française de Rugby a tenu, le temps d’un instant, à prononcer un vibrant hommage auprès des joueurs français, en l’honneur de celui qu’il considérait comme son fils spirituel. Il ajouta qu’il souhaitait à tous d’avoir la même carrière que lui, tant cette dernière fut riche en émotions et en trophées.

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Christophe Dominici dans ses oeuvres

Les tricolores, eux, ont porté sur la manche de leurs maillots un brassard avec l'inscription “Domi” lors de leur succès face au XV transalpin.

L’ancien pensionnaire de l’équipe de France n’avait d’ailleurs jamais perdu cette passion hors du commun qui l’animait, à en croire ses propos au journal Midi Olympique il y a encore un an :

« Est-ce que j’aimerais rejouer maintenant ? Si je te disais non, je serais un menteur ! Bien sûr que j’aimerais jouer, peu importe l’époque. Te dire que je suis capable de jouer aujourd’hui…à mon âge, je ne le crois pas, mais si on me donnait le potentiel de pouvoir le faire, bien sûr que j’aimerais jouer. On a le privilège de faire un travail qui est une passion ». Parole de champion.

Il était de ces joueurs capables de faire la différence dans un mouchoir de poche, de faire se lever les foules par un crochet inattendu, et de mystifier les défenses adverses. Tout pouvait arriver lorsqu'il se trouvait sur le terrain. Certes, derrière l’homme à la bonne humeur connue de tous, se cachaient des blessures personnelles qui ne se sont jamais refermées. Aussi, l’échec de sa tentative de rachat du club de Béziers au cours de ces derniers mois, fut peut-être le revers de trop pour un homme déjà sujet à la dépression.


A l’heure où l’on se raccroche souvent aux célèbres valeurs de ce sport, où cadrages, débordements et tampons sont rois, on réalise qu’un joueur tel que Christophe Dominici en était le fer de lance de ces dernières. Pour mettre en saillie sa bienveillance, on retiendra ce geste admirable de l’année 2000, lorsqu’il refusa un cachet important, issu d’un programme publicitaire, pour l’offrir à une association caritative. C’était ça, Christophe Dominici ! Généreux sur le terrain, et en dehors. Un joueur qui ne sera jamais oublié, et qui nous laisse, après avoir donné le meilleur de lui-même dans un sport magnifique. Dominici, c’est le rugby.

Jacques Secrétin, l’as du tennis de table


C’était un champion mais aussi un intermittent du spectacle. Jacques Secrétin, décédé à l’âge de 71 ans, a œuvré pour faire grandir la popularité du tennis de table, et a surtout obtenu l’un des plus beaux palmarès de ce sport.

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Jacques Secrétin en 1971

Il y a des chiffres qui rendent une carrière vertigineuse. Et « Maître Jacques » en est l’exemple parfait, ayant été sacré plus de soixante fois champion de France de son sport ! Tout simplement colossal. Sa suprématie dans la discipline était telle, que la récompense de meilleur pongiste français du siècle lui fut remise en 1976.

Mais au-delà de ses accomplissements personnels qui ont fait de lui un sportif reconnu, il a toujours défendu l’image et la compétitivité du ping-pong, qu’il refusait de faire passer pour un loisir modeste :

« Je respectais tous les sportifs de haut niveau des autres disciplines. Je ne comprenais pas pourquoi les gens me faisaient voir le poignet et me disaient : “ moi aussi je sais jouer au ping-pong “. Donc j’ai toujours eu besoin de prouver aux autres que le ping-pong fait partie des sports. C’est un sport très technique, très psychologique : il y a un cerveau vivant en face », expliquait-il en 2019.

S’il est indéniable qu’il a donné à son sport ses lettres de noblesse, Jacques Secrétin était également un grand adepte du spectacle. Le pongiste le plus titré de France avait notamment marqué les esprits avec les échanges de balles facétieux qu’il proposait au public avec Vincent Purkart, autre grand nom du tennis de table disparu il y a cinq ans.



En l'espace d'une semaine, le sport a perdu trois étoiles, qui ont respectivement marqué l'histoire de leurs sports. Ces légendes resteront des sources d'inspiration pour les foules, et ne cesseront jamais d'étinceler dans la mémoire de tous. La tristesse, elle, n'est pas implacable, car les prodiges de chacun resteront inoubliables. Maradona, Dominici, Secrétin : trois noms prodigieux qui ont donné au sport tout son éclat.



Rayanne et Alexandre



Sources :

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