Aujourd’hui, dans Philosoph’et moi, nous retrouvons Baruch Spinoza (1632 – 1677), philosophe néerlandais qui a marqué de sa philosophie(1) moderne rationaliste(2) bon nombre de ses successeurs et de ses contemporains.
En pleine crise sanitaire et écologique, comment se réjouir et conserver une certaine forme d’optimisme et de résilience ? Spinoza, qui a lui-même vécu des soubresauts historiques, nous dessine la réponse : en écoutant notre raison, pour accéder à la joie et à la bienveillance envers autrui.
Lorsque la raison nous dirige, pense-t-il en effet, nous agissons en fonction de notre nature propre, celle qui répond à nos aspirations profondes. Au contraire, si l’on se laisse guider par toutes nos impulsions irréfléchies, nous devenons les jouets de causes extérieures, ballotés sur un océan de vagues passionnelles.
La passion, pourrions-nous rétorquer, peut tout aussi bien nous séduire par ses propres aspects. Mais pour échanger sur ce concept, nous nous laisserons porter par d’autres rencontres philosophiques à venir….
Pour en savoir plus sur l’œuvre de Spinoza et la joie, je ne peux que vous recommander l’excellent ouvrage de Frédéric Lenoir, « Le miracle Spinoza : une philosophie pour éclairer notre vie » (Editions LGF, 2019). Vous pouvez aussi découvrir les grands principes du spinozisme à travers la BD « Spinoza : à la recherche de la vérité et du bonheur » (Editions Dunod,2019) Notes : (1)En Occident, la philosophie qui s’étend le long de l’époque définie comme moderne par les historiens (1492 – 1789) (2)Le courant rationaliste est la doctrine qui pose la raison comme seul moyen d’établir et de connaitre la vérité. Elle s’oppose en cela à la conception d’une vérité apportée par le divin, à l’empirisme (la vérité vient de l’expérience sensible) et à l’irrationalisme (primauté de l’intuition sur la rationalité scientifique)
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